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Transcription

Ce vaste édifice construit au milieu du 15e siècle par Henry Jouffroy le fils de Perrin que vous avez déjà rencontré à la Maison du Cardinal Jouffroy, est à l’origine un investissement. Il sera loué à la ville pour y faire siéger les échevins qui sont les anciens élus municipaux. Il est donc l’ancien hôtel de ville acquis par la municipalité en 1552.
 
Ce bâtiment en grès des Vosges en impose avec sa verticalité malgré sa petite surface. Et ses façades tiennent leur élégance des grandes baies à meneaux décorées dans le style gothique !
 
Regardez à droite. Vous voyez l’avancée en encorbellement ornée de 3 fenêtres ?
En architecture, cela s’appelle un oriel ! Et la partie qui soutient le balcon se nomme la console. On peut dire que ce monument n’est pas avare de sculptures tant il nous montre des animaux, des végétaux et même des visages humains !
Levez les yeux tout en haut. Aux angles : 3 échauguettes. Ces sortes de guérites permettaient autrefois aux soldats de faire le guet jour et nuit.
 
Voix essoufflée : 144… 145… 146 marches ! Ouf, arrivé !
 
Eh oui, aux beaux jours, les plus courageux peuvent monter les 4 étages de la tour. Le panorama sur le Jura et les Vosges en vaut la peine ! Si l’aventure vous tente, vous verrez que chaque fenêtre est surmontée d’un phylactère. Une inscription notée autrefois sur les parchemins ou encore gravée sur les monuments, dont le but était de délivrer des messages. Ici, ce sont les mots de l’Ave Maria qui sont écrits en lettres gothiques. Si vous prenez soin de les lire, une fois parvenus au sommet, la prière sera complète !
 
La tour des échevins abrite l’un des plus anciens musées de France qui date de 1673 !
Parmi les collections d’histoire et d’archéologie qui sont exposées, des poteries et des céramiques vous replongent dans la cité gallo-romaine de Luxovium. N’hésitez pas à admirer un ensemble de stèles funéraires des 1eet 3e siècles. Il est présenté avec des ex-voto en chêne et en bronze.
 
Les 2 derniers étages présentent les œuvres de peintres régionaux. Une salle est réservée à Jules Adler. Un Luxovien d’origine !
Jules Adler : Oui, je suis bien né à Luxeuil en 1865. Ma maison natale se situait à l’intersection du carrefour du Chêne. Mes parents, de modestes négociants en textile, ont remarqué très tôt mon talent et ont déménagé à Paris pour moi. Je suis devenu un peintre réaliste et j’ai enseigné aussi à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts. On me surnomme le peintre des humbles car mes toiles traitent des dures réalités sociales. Dans le musée, vous pouvez voir l’homme des rues dans mon tableau La Harangue ou encore des miséreux et des vagabonds dans Le Marchand de Journaux. Je rends même hommage à ma chère ville dans Mon vieux Luxeuil !
La renommée de Jules Adler dépasse de très loin les frontières de France. Cet artiste de grand talent s’est éteint en 1952 non pas à Luxeuil-les-Bains mais à… Nogent-sur-Marne !

En résumé